FELICE
VARINI
HORS
POINT DE VUE
COPYRIGHT FELICE VARINI (felice@varini.org)
My field of action is
architectural space and everything that constitutes such space These
spaces are and remain the original media for my painting. I work "on site"
each time in a different space and my work develops itself in relation to
the spaces I encounter.
I generally roam through the
space noting its architecture, materials, history and function. From these
spatial data and in reference to the last piece I produced, I designate a
specific vantage point for viewing from which my intervention takes shape.
The vantage point is carefully
chosen: it is generally situated at my eye level and located preferably
along an inevitable route, for instance an aperture between one room and
another, a landing... I do not, however, make a rule out of this, for all
spaces do not systematically possess an evident line.
It is often an arbitrary choice.
The vantage point will function as a reading point, that is to say, as a
potential starting point to approaching painting and space.
The painted form achieves its
coherence when the viewer stands at the vantage point.When he moves out of
it, the work meets with space generating infinite vantage points on the
form. It is not therefore through this original vantage point that I see
the work achieved; it takes place in the set of vantage points the viewer
can have on it.
If I establish a particular
relation to architectural features that influence the installation shape,
my work still preserves its independence whatever architectural spaces I
encounter. I start from an actual situation to construct my painting.
Reality is never altered, erased or modified, it interests and seduces me
in all its complexity. I work "here and now".
---------------------------------------------
L'espace architectural, et tout
ce qui le constitue, est mon terrain d'action. Ces espaces sont et
demeurent les supports premiers de ma peinture. J'interviens in situ dans
un lieu à chaque fois différent et mon travail évolue en relation avec les
espaces que je suis amené à rencontrer.
En général je parcours le lieu
en relevant son architecture, ses matériaux, son histoire et sa fonction.
A partir de ses différentes données spatiales et en référence à la
dernière pièce que j'ai réalisée, je définis un point de vue autour duquel
mon intervention prend forme.
J'appelle point de vue un point
de l'espace que je choisis avec précision : il est généralement situé à
hauteur de mes yeux et localisé de préférence sur un passage obligé, par
exemple une ouverture entre une pièce et une autre, un palier, etc. Je
n'en fais cependant pas une règle car tous les espaces n'ont pas
systématiquement un parcours évident. Le choix est souvent arbitraire.
Le point de vue va fonctionner
comme un point de lecture, c'est-à-dire comme un point de départ possible
à l'approche de la peinture et de l'espace. La forme peinte est cohérente
quand le spectateur se trouve à cet endroit. Lorsque celui-ci sort du
point de vue, le travail rencontre l'espace qui engendre une infinité de
points de vue sur la forme. Ce n'est donc pas à travers ce premier point
que je vois le travail effectué ; celui-ci se tient dans l'ensemble des
points de vue que le spectateur peut avoir sur lui.
Si j'établis un rapport
particulier avec des caractéristiques architecturales qui influent sur la
forme de l'installation, mon travail garde toutefois son indépendance
quelles que soient les architectures que je rencontre.
Je pars d'une situation réelle
pour construire ma peinture. Cette réalité n'est jamais altérée, effacée
ou modifiée, elle m'intéresse et elle m'attire dans toute sa complexité.
Ma pratique est de travailler "ici et maintenant".
Felice Varini
TOP